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Ils témoignent

Photo de Mahyar Monshipour

Mahyar Monshipour

Champion du monde de boxe de 2003 à 2006

"La France, c’est Poitiers !"

Champion du monde de 2003 à 2006, le boxeur français, Mahyar Monshipour est arrivé de Bam, en Iran, à Poitiers, en 1986. Il avait 11 ans. Tout en menant de nombreuses activités : il travaille pour le ministère des Sports, préside l’association Robin des Lois, en faveur du droit de vote des prisonniers, entraîne la première boxeuse iranienne à combattre, soutient des associations en Iran, s’implique auprès de jeunes dans des actions de prévention… il réside toujours à Poitiers, même si toujours en mouvement, comme un véritable ambassadeur de la ville qui a su l’accueillir enfant.

Pourquoi un champion international de boxe choisit-il de vivre à Grand Poitiers ?
Depuis que je suis arrivé d’Iran, en 1986, à Poitiers, chez ma tante, il ne m’a jamais traversé l’esprit de partir vivre ailleurs. Le sujet s’est posé, quand ma carrière de boxeur a décollé. Il a alors fallu déménager à Blagnac, mais après deux ans, je revenais à Poitiers, tout en continuant à travailler là-bas… La balance penche toujours en faveur de Poitiers. On me demande pourquoi je suis resté à Poitiers. J’en parle souvent. J’ai quitté l’Iran en pleine guerre et je suis arrivé, enfant, dans un endroit calme, entouré de verdure, avec le chant des oiseaux en bruit de fond, je n’ai pu qu’apprécier !
Et aujourd’hui, en prenant le TGV pour me rendre à Paris, je mets autant de temps que certains de mes collègues du ministère qui vivent en région parisienne. Mon quotidien est de loin plus confortable. En tant qu’ancienne capitale régionale, on trouve à Poitiers toutes les infrastructures, concentrées, à proximité. De plus, et maintenant c’est le père d’une enfant de 8 ans qui parle, on y vit en sécurité !

Quels liens avez-vous tissés avec ce territoire ?
Mon premier contact avec la France, c’est le quartier des Sables, à Poitiers, le collège Ronsard et le centre de loisirs des Bois de Saint-Pierre, que je fréquentais pendant les vacances. J’étais le seul élève allophone du collège Ronsard, en 6e . Aujourd’hui, il y a des dispositifs spéciaux pour les primo-arrivants. Mais à l’époque, les gens n’étaient pas habitués et les professeurs se sont adaptés. Moi aussi. A présent, je m’efforce de rendre ce que la France m’a donné en arrivant, à savoir, les mêmes droits qu’aux autres enfants. J’étais sur un pied d’égalité avec eux ! C’est encore à Poitiers, au collège Ronsard, que j’ai découvert la boxe, en EPS, à 14 ans. Dans notre barre de HLM habitait un des professeurs de sport de Ronsard. Il avait transformé son salon en dojo. J’ai commencé à m’entraîner chez lui. Puis en 1993, j’ai demandé à ma tante de m’inscrire dans un vrai club de boxe, à l’ASPTT, j’avais 18 ans. Ça a commencé comme ça. Ensuite, c’est au Futuroscope que j’ai décroché deux de mes titres de champion du monde. C’est aussi à Poitiers que j’ai disputé mon tout dernier combat… Ma fille est née ici. Tout ça, c’est des moments de vie forts. C’est même toute ma vie ! Je parle souvent de Poitiers, on me répond Futuroscope, Charles Martel… tandis que pour moi, Poitiers, c’est la France !

Portrait Mahyar Monshipour

Photo © PORNECZI BALINT

Photo © IRENE DE ROSEN

Publié le

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